RDC : LES ELECTIONS SE POURSUIVENT CE JEUDI DANS LES BUREAUX QUI N’ONT PAS OUVERT HIER MERCREDI
Les élections générales se poursuivent en République démocratique du Congo, à cause de problèmes logistiques qui ont empêché l’ouverture de certains bureaux de vote et, selon l’opposition, transformé le scrutin en “chaos total”. Le président sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat de cinq ans à la tête du vaste pays d’Afrique centrale à l’histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre
Les élections prolongées après une première journée chaotique
Beaucoup de personnes n’ont pas trouvé leurs noms sur les listes électorales congolaises et sont repartis sans avoir pu voter. Sur Plus de 44 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés à élire leur président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux, ainsi que leurs conseillers locaux. Plus de 100 000 candidats étaient sur les rangs pour les quatre scrutins, dont 19 pour la présidentielle, élection à un seul tour pour laquelle l’opposition n’a pas su trouver un candidat commun.
Dans le cas de l’élection présidentielle ouverte – en même temps que les législatives nationales et régionales ainsi que des communales – mercredi 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC).
« Dans beaucoup de bureaux de vote, le processus de vote a commencé avec beaucoup, beaucoup de retard. Cela confirme des défis logistiques qui étaient pressentis. On a vu les derniers jours avant le vote, la CENI demander de l’aide au gouvernement, à la Monusco pour déployer les matériels électoraux un peu partout. Donc même à Kinshasa la capitale, on a beaucoup de bureaux à quinze heures qui n’avaient pas encore commencé à faire voter, à faire accéder les électeurs au vote», explique Trésor Kibangula, analyste politique membre du Groupe d’étude sur le Congo.
Ces retards, qui sont dus à des raisons diverses, confirment cependant les craintes exprimées en amont du scrutin par les partis politiques d’opposition et nombre d’observateurs. Et pourraient alimenter le doute envers la légitimité de ce scrutin, alors que le président sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat. Face à lui, l’opposition se présente en ordre dispersé.