PRESIDENTIELLE AU SENEGAL : LA COUR SUPREME REJETTE LE RECOURS DE SONKO
Nouveau revers pour l’opposant sénégalais Ousmane Sonko. La Cour suprême du Sénégal a rejeté, vendredi, l’appel du maire de Ziguinchor, contre sa condamnation pour diffamation, portant ainsi un nouveau coup à ses espoirs de participer à l’élection présidentielle prévu le mois prochain, ont annoncé ses avocats.
La saga judiciaire de M. Sonko a commencé lorsqu’il a été accusé de viol en 2021, déclenchant des troubles meurtriers dans tout le pays qui, depuis, ont éclaté sporadiquement à la suite de diverses décisions de justice.
Il nie tout acte répréhensible et affirme que toutes les accusations portées contre lui sont motivées par des considérations politiques. Le gouvernement rejette ces accusations et accuse Sonko d’attiser la violence.
Ces affaires judiciaires ont entravé ses projets de candidature à l’élection présidentielle du 25 février et ont alimenté des troubles qui ont ébranlé le Sénégal, considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique de l’Ouest.
Conformément à la loi sénégalaise, Ousmane Sonko ne peut pas participer à la course à la présidence tant qu’une telle condamnation est maintenue.
Après s’être classé troisième lors de l’élection présidentielle de 2019 au Sénégal, M. Sonko est considéré comme un challenger potentiel de poids dans la course à la succession du président Macky Sall, qui se retire après deux mandats.
- Sonko a déposé sa candidature le mois dernier après qu’un autre tribunal de la ville de Zinguichor, dans le sud du pays, a ordonné qu’il soit réinscrit sur les listes électorales.
Il avait été radié après avoir été arrêté en juillet pour insurrection. Il est en détention depuis lors.
La commission électorale examine actuellement les candidatures et devrait publier une liste finale des candidats présidentiels autorisés d’ici au 20 janvier.