D’abord, il faut comprendre que l’arrivée de Donald Trump au pouvoir et l’abrogation des différents décrets en cours illustrent parfaitement la vision qu’il a partagée durant la campagne présidentielle aux États-Unis.

Nous voyons déjà que Trump s’inscrit dans un vaste chantier visant à assainir non seulement le territoire américain mais aussi en mettant l’accent sur une politique intérieure stricte Une politique déjà axée sur le renforcement de l’économie américaine et la protection des intérêts des citoyens américains à travers son slogan “American First”.

Cela inclut une position rigide sur l’immigration, qui affecte particulièrement les immigrés en situation irrégulière. Bien que cette approche puisse sembler dure, mais elle poussera certains immigrés à régulariser leur statut ou à chercher des opportunités dans leurs pays d’origine.

Pour les dirigeants africains, il me semble crucial de revoir leurs politiques et stratégies de coopération avec les États-Unis car Trump sera plus focalisé sur une diplomatie transactionnelle en privilégiant d’abord des partenariats fondés sur des bénéfices mutuels, et non sur l’aide au développement. Comme je l’avais dit dans mon premier avis après la campagne, les dirigeants africains doivent adopter des politiques axées sur la diversification de leurs alliances et maximiser les opportunités économiques.

Je pense que l’arrivée de Trump au pouvoir pourrait offrir un avantage de stimuler des réformes en Afrique pour une plus grande autonomie économique, tout en réduisant une dépendance excessive envers les États-Unis.

Cependant, son manque d’intérêt pour les questions africaines et son focus sur « “America First” lors de son investiture risquent de limiter les opportunités de coopération et de soutien au développement dans nos pays durant son premier quinquennat.

Bref, il est important de rappeler que Trump n’est pas là pour défendre les intérêts de l’Afrique ni le peuple Africain.

Par ailleurs, son approche pourrait pousser le continent à reconsidérer ses priorités stratégiques et à mieux se préparer pour l’avenir. Pour lui, l’accent reste mis sur les intérêts des citoyens américains et sur l’économie des États-Unis d’abord.

Le destin du monde se joue actuellement aux États-Unis.

Dramane Souaré

Journaliste Communicant au Mali

Magazine du Mali