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MALI : COLONEL ABDOULAYE MAÏGA : «NOTRE SOUHAIT LE PLUS ARDENT EST D’ORGANISER L’ELECTION PRESIDENTIELLE LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE»

Le ministre d’état, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga était l’invité de la télévision nationale dans le cadre de l’émission «Mali Kura Taassira 2».

Au cours de cette émission, le ministre Maïga a abordé les questions liées à l’organisation de l’élection présidentielle prochaine. Il rappellera à ce propos le communiqué du gouvernement du 25 septembre dernier où trois arguments techniques ont été avancés pour justifier le léger report de l’élection présidentielle. Le premier était la nécessité de relire la loi électorale conformément à la nouvelle Constitution. Quant au deuxième, il s’agissait de mettre fin à la prise d’otage de notre base de données Ravec par la société « Idemia ». Le troisième argument concernait la prise en charge des résultats de la révision annuelle des listes électorales par l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige).

Le colonel Abdoulaye Maïga a ajouté un quatrième argument qui est sécuritaire du fait du changement de posture des groupes armés. Et ce, depuis le mois de septembre dernier après l’attaque qui a visé le bateau Tombouctou et une série d’attaques contre les camps de Bamba, de Gao et de Ber. Ces attaques qui ont été revendiquées par les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, a-t-il regretté.

Pour lui, il faut intégrer et gérer ce changement de posture. «C’est un problème réel pour la simple raison que dans le cadre de l’application de l’Accord d’Alger, ces groupes armés signataires avaient une responsabilité, celle d’assurer la sécurité des localités dans lesquelles ils se trouvaient», a expliqué le ministre d’état qui a ensuite déploré que des acteurs, qui étaient supposés constitués des facteurs de paix, se transforment subitement en « groupes terroristes».

Toutefois, assurera le colonel Abdoulaye Maïga, le souhait le plus ardent des autorités de la Transition est d’organiser «les élections le plus rapidement possible». Cependant, a-t-il tempéré, entre le souhait et la réalité, il y a une grande différence.

Revenant sur la question relative aux données du Ravec, le colonel Abdoulaye Maïga a signalé que sans celles-ci, il n’y aura pas de fichier électoral. Selon lui, l’un des objectifs inavoués de la société « Idemia », qui assurait la maintenance de notre base de données, était de faire volatiliser nos données. «Ce sont des réalités qu’il faut prendre en compte», a-t-il affirmé.

Répondant à certains détracteurs de la Transition, le chef du département chargé de l’Administration territoriale a indiqué qu’au moment où on organisait le référendum, les groupes armés signataires n’étaient pas du tout dans la posture qu’ils ont adoptée récemment. Cependant, assurera-t-il, tous les moyens de l’état sont déployés pour faire face aux trois défis techniques mentionnés dans le communiqué publié en septembre dernier.

Le colonel Abdoulaye Maïga a demandé d’éviter de présenter la prorogation d’une transition comme un épouvantail. «Qu’on le veuille ou non et quels que soient les arguments pour ou contre, aujourd’hui, Kidal est le fruit d’une prorogation», a déclaré, fièrement, le ministre d’État. Toutefois, a-t-il souligné, les autorités travaillent d’arrache-pied afin que le délai de la Transition soit respecté.

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