Lancement officiel du livre intitulé « Partir ou Périr » de Djibril Bah

Bamako: L’Ecole Normale Supérieure « ENSup » a servi de cadre au lancement officiel du livre intitulé « Partir ou Périr » de Djibril Bah.

Ce Samedi 15 octobre 2022 dans l’amphi Théâtre de l’ENSup de Bamako, nous avons assisté au lancement officiel du roman intitulé « Partir ou Périr » de Djibril Bah qui est un doctorant en littérature française à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et enseignant à l’université de Kabala.

Après les salutations et mots d’introduction du Maître de cérémonie, Hymne national et un vibrant hommage à l’endroit des victimes de la crise sécuritaire (civile et militaire), ont suivi les mots de bienvenue du Directeur de l’ENSup qui était représenté par Dr Aboubacar Abdoul Wahid Maïga, Directeur Général de l’Ecole Supérieure de journalisme et des Sciences de Communication. Ledit lancement était parrainé par Dr Ibrahima Diawara un professeur de l’ENSup et Dr Afou Dembélé, cheffe de Dr à la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage (FLSL), marraine de la cérémonie. C’était également en présence du Pr Ferdinand Keita, critique littéraire et professeur de français à l’Institut Français du Mali et autres personnalités du monde littéraire.

Dans ce dit roman « Partir ou Périr » M. Bah nous relate l’aventure de Seydou, un jeune cultivateur, qui a quitté son village (Siga) situé au sud de la république de Maba pour rejoindre l’Europe. Comme le dit Dr Aboubacar Abdoul Wahid Maïga << moi je trouve que la migration est le problème fondamental auquel nous étions toujours confrontés. Et Djibril vient de Kayes donc il connaît les problèmes liés à la migration et voir qu’il évoque le carnage auquel nos enfants sont victimes dans le désert ou bien dans la mer rouge, ça nous interpelle et moi j’invite la jeunesse malienne à s’intéresser à ce livre pour mieux comprendre le fléau de la migration.>> Poussé par la précarité et la mauvaise gouvernance, le jeune Seydou travail dans l’entreprise afin d’économiser pour rallier Oursdougou, la capitale de Maba. Pendant son séjour, dans la grande ville du pays, il fait la découverte du milieu urbain et aussi parvient à se faire un passeport pour continuer son aventure. Il quitte Oursdougou au début printemps grâce à l’aide de ses cousins Lamine alias Le Parisien et Sambou, malgré la déstabilisation du pays par des rebelles. Au cours de son voyage il rencontre d’autres jeunes comme Dougoukolo et Ali. A noter que Seydou a bénéficié d’une organisation non gouvernementale sur la mer qui lui a permis d’atteindre les côtes de l’Espagne, donc ce n’est pas un hasard s’il s’est retrouvé là-bas.

Le message que Djibril Bah veut faire passer c’est surtout: de ne pas juger ceux qui partent en exode et d’essayer de les comprendre et les aider quand ils reviennent pour les encourager.

Toutes les personnalités présentes au présidium ont affirmé, au cours de ce lancement, que malgré que Djibril soit à ses débuts de sa carrière écrivaine, est un jeune talentueux et enseignant confirmé, avant de lui souhaiter bon courage et bonne chance pour sa carrière. A noter que le jeune écrivain est sorti major de sa promotion en master, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Selon Dr Maïga <<Djibril Bah est un jeune enseignant chercheur que j’ai eu comme étudiant, aujourd’hui, il est mon collaborateur au niveau du département des Lettres et il ne faut pas oublier que c’est l’un des meilleurs de nos étudiants qui a poursuivi ses études à Dakar.

Et enfin pour clôturer cet événement Mamadou Coulibaly alias Madou Wolo nous a fait voyager avec un langage sénégalais sur un passage dudit livre et aussi a souhaité que ce roman en question soit traduit dans nos langues nationales.

A rappeler que ce roman est dédié à l’ami de l’auteur nommé Souleymane Garry qui se trouve en Libye.

 

Fatoumata Koné

Le Magazine du Mali