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Gouvernance vertueuse : Choguel bientôt face au juge?

Selon des indiscrétions, la Cour suprême a été saisie pour voir clair dans  de récentes indélicatesses présumées à l’AGEFAU. L‘étau pourra-t-il se resserrer autour de l’ex-Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

Dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’affaire AGEFAU », il semble que l’ancien Premier ministre de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga pourrait s’expliquer devant la justice.

Selon certaines sources, l’ancien chef du gouvernement pourrait être bientôt convoqué devant la justice, pour donner sa version des faits par rapport aux indemnités et primes qu’il aurait irrégulièrement perçues. Et la source de préciser que cette certitude est liée au fait que l’ex-PM, lui-même, se prononce sur le sujet à travers des vidéo sur les réseaux sociaux. Alors qu’en la matière, il était souhaitable que Choguel évite d’aborder le sujet. Surtout que l’homme ne cesse de violer le devoir de réserve auquel il devrait s’astreindre, après son départ de la primature…

Au contraire, tout le monde constate, aujourd’hui, que l’ancien Premier ministre multiplie des sorties sur la toile, où il se montre très critique vis-à-vis des autorités. « L’on ne peut pas gouverner par la peur… Il faut gouverner par la vertu. On ne peut pas jeter tout le monde en prison… », martelait-il encore ces derniers jours. Avant de déclarer que 5 millions F CFA et du carburant ont été envoyés dans les régions, en vue de faire des marches disant que lui Choguel avait trahi la Transition, ce qui était faux…

Ces prises de positions, assez hostiles aux autorités, montrent que l’ancien chef du Gouvernement est prêt à défendre « la vertu », dont il se veut le chantre, devant ses partisans.

En outre, le fait que les malversations présumées à la charge de Choguel Maïga émanent du récent rapport du  Bureau du Vérificateur Général, il est probable que la suite judiciaire évoquée aille à son terme. Surtout que le chef de l’Etat insiste, dans chacune de ses sorties, sur la fin de l’impunité.

A cela s’ajoute le fait que Choguel assure avoir laissé, à l’issue de sa gestion de l’AMRTP, plusieurs milliards F CFA dans les caisses de l’AGEFAU. Alors que l’on se rappelle qu’il avait été soupçonné avoir détourné des fonds au préjudice de l’AMRTP. Il avait même été entendu par un juge d’instruction et aurait remboursé les sommes incriminées, pour bénéficier d’un abandon de poursuite, avant de devenir Premier ministre. Dès lors, les conditions semblent réunies pour offrir  à l’ex-PM l’occasion de prouver qu’il n’a rien à se reprocher dans ces dossiers.

Il faut rappeler que la Transition actuelle, enclenchée depuis septembre 2020, avait pour cheval de bataille « la gouvernance vertueuse ». Elle est censée être exemplaire et particulièrement respectueuse des ressources publiques. Ce qui signifie que dans cette gestion des affaires publiques, les biens publics et spécialement les deniers publics doivent être particulièrement respectés. Et le respect de la loi doit être le corollaire de cette gouvernance. Si donc, nul n’est au-dessus de la loi, Dr Choguel Maïga devait bénéficier de la présomption d’innocence pour se présenter, le cas échéant, devant le juge pour permettre que la vérité et le droit soient dits.

Source: Maliweb