Le lundi 26 août 2024, le ministère danois des Affaires étrangères a annoncé la fermeture de ses ambassades au Burkina Faso et au Mali, deux pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), dirigés par des régimes militaires. Cette décision, selon le ministre des affaires étrangères du Danemark, est motivée par les récents coups d’État dans ces pays.

Selon le communiqué officiel, « en raison des coups d’État militaires qui ont considérablement limité les capacités d’intervention dans la région du Sahel, les ambassades au Burkina Faso et au Mali seront fermées ». Cette décision reflète les défis sécuritaires croissants dans ces pays, qui ont vu une détérioration progressive des relations avec les pays occidentaux.

Le Danemark, qui réévalue sa présence diplomatique en Afrique, envisage désormais d’orienter ses efforts vers d’autres pays du continent. Lars Løkke Rasmussen, le ministre danois des Affaires étrangères, a expliqué cette réorientation : « Notre ambition est d’être présents là où cela fait sens, là où nous voyons un potentiel et là où nous avons des intérêts danois clairs ». Ainsi, le Danemark prévoit d’ouvrir de nouvelles ambassades au Sénégal, au Rwanda et en Tunisie, dans le cadre de sa nouvelle stratégie d’engagement en Afrique.

Cette décision survient dans un contexte où les relations entre des pays de l’Afrique de l’Ouest et certains pays européens se sont tendues. La Suède, par exemple, avait également annoncé, le 24 juin 2024, la fermeture de ses ambassades à Bamako et Ouagadougou, tout en ouvrant une nouvelle ambassade à Dakar pour suivre les évolutions dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest. Johan Forssell, ministre suédois de la Coopération internationale au développement et du commerce extérieur, avait exprimé son indignation face au soutien du Mali à la Russie dans le conflit avec l’Ukraine, soulignant qu’ « on ne peut pas soutenir la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine et recevoir en même temps plusieurs centaines de millions de couronnes chaque année en aide au développement ».

Source : Le Républicain.